The Official Website of Paul Michael Glaser
"Our ability to love is our truest power, our greatest power as human beings." PMG |
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Update:
November 23, 2006 |
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SEANCE DE L’APRES-MIDI La séance s’est déroulé autour des questions posées par les personnes assistantes à la présentation de Paul. (Notes :
Paul : Je réponds très bien aux questions, de préférence pas de question de « fan », mais plutôt sur vos centres d’intérêt. Y a t il les personnes assez téméraires pour commencer ? (Se dirigent vers l’audience, vous, monsieur) La question se pose sur l’atmosphère sur le plateau pendant le tournage de S&H surtout quand les mêmes réalisateurs (Michael Mann, Thomas Stock et Fernando Lamas) firent plusieurs épisodes. En supplément : Michael Mann écrit-il plusieurs épisodes. Michael écrit pour S&H…….. Avant que PMG eusse le temps de continuer la personne en rajoute pour savoir si Michael Mann fut également producteur du film (pas clair quel film !) ……non, il fut auteur pour S&H. Après il créa « Miami Vice » [Deux Flics à Miami] et puis il s’est lancé dans les films. Il m’a donné mon premier long métrage. Quant à F Lamas je me souviens plus combien d’épisodes il réalisa, je pense…je me souviens d’au moins un car je l’ai beaucoup singé (rires) mais c’est tout. Madame ? La question est sur le rôle des cascadeurs. Elle se demande si PMG et DS ont tout fait car, dit-elle, c’avait l’air d’être très fatiguant. Bon les tournages furent de 7 jours chaque épisode. Nous ne travaillèrent pas 7 jours en continue, il y avait les 2 jours de week-end. C’était une série d’action avec 2 vedettes donc beaucoup d’heures de travail et un travail assez dur. Je fis le plupart de mes cascades, sauf les cascades en hauteur – je n’aime pas les hauteurs donc je ne sortais pas des fenêtres, mais ce fut moi au volant etc. Suivant. A vous. S&H fut il votre premier rôle ? Non. J’ai fais mes premier pas au lycée [niveau deuxième].Je faisais le « summer stock » [théâtre pendant l’été – normalement au rythme d’une pièce par semaine chaque avec tour de rôles pour les participants – soit sur scène soit en travail de coulisses] Puis quand j’étais à la fac et puis je me suis retrouvé à Broadway. Je suis allée à New York, je travaillais comme serveur, de barman je fais les démarches nécessaires. J’ai eu les rôles ‘off-off Broadway’ puis ‘off-Broadway’ puis Broadway enfin et au même temps je travaillais dans un feuilleton. [‘off-Broadway’ c'est-à-dire les théâtres dans les quartiers voisinant à Broadway ; donc ‘off-off c’est encore plus éloigné des théâtres vedettes] Puis j’ai tourné dans Fiddler on the Roof (Violon sur le Toit). Puis je suis rentré à New York et je suis allée à Los Angeles en principe que pour une semaine et demie mais j’y suis resté un an et demi. Puis retour à New York et un autre feuilleton car je croyais que ceci mènerait vers d’autres pièces de théâtre. Puis j’avais marre des feuilletons et je suis encore rentré à LA et il y avait ce film pour télé « S&H » et je me suis dit « j’ai besoin d’un film plus récent dans mon portefeuille…. » Et je ne croyais pas qu’il deviendra une série…donc je me suis coincé le pied là-dedans ! (Grosse sourire) Vous monsieur Je suis acteur. Je travailles actuellement dans la pub et j’ai essayé de me trouve un agent,…et ceci le semble très difficile et pour la pub et pour le théâtre. Comment faire pour en avoir, surtout pour le théâtre ? C’est ‘Catch 22’ ; comprenez-vous le principe ? C’est ‘Catch 22’ dans la mesure ou il faut un agent pour décrocher une audition de rôle mais l’agent vous dit « Dites moi quand vous avez un rôle et je viendrais vous voir et je vous dirais si je vous prends. » Ca m’est déjà arrivé Bon et puis voilà la question. « Comment faire ». On m’a souvent demandé comment j’ai fait mais ceci n’a pas d’importance. L’important n’est pas comment les autres se sont débrouillés car chacun fait les choses de sa propre façon. Ceux qui ont réussis ont au moins une chose en commun - ils sentaient obligé de le faire. J’enseignai un cours de réalisation au niveau Masters à UCLA, j’avais demandé aux étudiants de lever la main s’ils se sentaient vraiment obligé de suivre ce chemin. Bien qu’il y avait de la passion et une mobilisation très forte chez ces personnes, il n’avait qu’une main levée – d’ailleurs toutes les personnes qui ont réussi leurs carrières ont cette obligation ce besoin et, si on a ce motivation on prend en compte la situation on regarde ce qu’il est de possible et on s’attaque par rapport avec sa propre curiosité et résultat : on se retrouve dans des situations tout à fait divers, on essaye les choses inattendus ; car c’est souvent le cas que sans les répétitions - d’ailleurs il existe beaucoup de gens qui se disent acteur parce ils veulent y arriver ; mais il n’ont jamais vraiment jouer. Quand je rencontre les acteurs, (et souvent les jeunes) et ils me demandent des conseils, au plupart je dis « A mon avis il faut prendre le bus pour New York et y trouver un emploi, trouvez vous les moyens de vivre et puis aller frapper à toutes les portes car c’est comme ça que vous sauriez en vous rendant compte de votre motivation si vraiment vous êtes à l’hauteur pour ce métier. » Il a y une différence entre se consacrer à quelque chose – et à mon avis ceci s’applique aussi bien à la vie – il y a beaucoup de différence entre se dire « j’aimerais bien faire ça, ç’a l’aire cool » et de se dire « il me le faut, faudra que fasse les études faudra que j’apprennes, il faut que je m’y promènes. » Et si les gens peuvent atteindre un peu de notoriété car ils ont l’orgueil de Narcisse énorme de s’y voir ou parce qu’ils ont un besoin de créativité, la créativité de l’acteur qui se produit dans un théâtre. Il faut comprendre que quand on joue au théâtre c’est en continue pendant une heure et demie voir deux heures. Il n’y a personne pour dire « coupez », on ne puis pas « refaire » il n’y a pas de « retouche ». C’est toi et l’audience et c’est là où l’acteur se forme et où il prendre ses forces de jouer. Et on a besoin de ces forces car le film ou la télévision ceux sont les exercices de narcissisme, mais en scène il y a le structure du proscenium et l’audience et là et on est là avec un peu de distance pour créer l’illusion. Quand on travaille avec le caméra il vous prend en image. Quand en tant de réalisateur je suis au stade de casting il me faut voir rentrer le personnage. Bon peut-être pas le personnage de mon imagination, mais si quelqu’un intéressant sur le plan de son identité humain mon regard de réalisateur est engagé. C’est très bien mais dès qu’on se voit à l’écran il n’y a plus le distance qui se trouve au théâtre. C’est toi à l’écran et la caméra ne voit que la vérité, et les mensonges. Elle voit tout et donc quand on se regard à l’écran on a le choix entre s’aimer ou se détester. Et là, il y a la séduction, car quand on ne se déteste pas la tentation de céder à la séduction et de s’aimer et tellement forte qu’il devient de plus en plus difficile de voir la différence entre ses capacités de pratiquer son métier et son vrai identité, car jouer c’est un forme d’artisanat. Enfin apprendre jouer pour la caméra c’est presque contradictoire, on apprend les techniques, comment faire certain gestes devant la caméra, comment mémoriser son scripte, où mettre les pieds on apprend beaucoup de choses mais on n’apprend pas comment comprendre la différence entre toi l’artiste et l’image de toi là à l’écran. Et c’est vachement dur, c’est pourquoi il y a beaucoup d’acteurs (ou les gens qui se veulent acteur) qui achèvent une certaine notoriété, il sont à la une, il connais le succès et puis ils s’implosent ou bien ils deviennent de plus en plus difficile, il se droguent ou ils boivent et tout ceci parce que dans leurs for intérieurs ils ont peur que ceci ne suffit pas. Ils ne comprennent pas que leur succès ne s’agit pas plus d’un coup de bol, ils sont rentrer au bon moment, c’était le bon endroit au bon moment, ce n’était par l’hasard il se sont pas dit « c’est moi qui va faire l’événement ». On ne fait pas l’événement, et si parmi vous il a certains qui ont assez d’age, il est possible que vous vous serez rendu compte que l’on ne fait pas l’événement. Plutôt on se met en position , que ce soit en tant d’acteur, de réalisateur, que vous faites du jardinage, le peinture, la construction, vous vous y impliquez dans le moindre détail (on met les points sur les ‘i’) et vous essayez de rester sur le moment et faire votre métier. Et dans ce voyage qui est notre vie soit vous devriez croiser ce qu’on appelle la célébrité, le succès, n’importe, c’est fatidique. Arrivé à ce point on se heurte contre le problème suivant, on se croit responsable pour l’événement et on oublie que c’était plutôt la chance, on oublie le ‘timing’, l’hasard c’est dans les étoiles, que vous n’êtes pour rien. Et en dessous existe la peur qui est aussi la vérité, ce n’est que l’hasard et on ne peut pas en faire face, donc on s’efforce d’aller plus loin en se disant « mais il faut que ça soit moi qui le fasse je dois le garder, l’augmenter il faut que je le fasse » car dans notre société on est formé dans l’idée que c’est nous qui sommes créateurs de nos destins. Entre créer son destin et être quelqu’un de bien, de vraiment bien, quelqu’un honnête qui a envie d’apprendre et de participer, de toucher et d’être touché. Je vous lance pas mal d’idées mais toutes ces choses se ressemblent. De nos jours les gens regardent le monde de la télévision, film ‘show business’ la visibilité et la célébrité – les chanteurs les acteurs n’importe, le football, même les animateurs du JT sont les vedettes – il faut y penser ! Et bon les gens à l’extérieur les regardent et se disent ‘moi aussi, j’en veut’ et c’est souvent parce que en se regardant ils se rendent compte qu’il y a personne là-dedans qu’ils puissent aimer ou admirer. Il n’y a pas de mal. Je suis le premier de dire qu’enfant j’étais ‘perdu’ et cela joua beaucoup sur mon envie de devenir acteur, je me cherchais et d’une certaine manière je suis devenue pour me retrouver et m’identifier. J’avais besoin que l’on me donne l’approbation et je voulais de l’attention. Je vous raconte une histoire qui se retourne contre moi. Quand j’étais à New York, et je faisais mon chemin professionnel vers Broadway, avec les autres acteurs on ira boire un coup chez Joe Allen, Jimmy Ray’s et on disait tous « moi, je suis acteur de théâtre j’irais peut-être à Hollywood faire un film, tu sais, un petit job mais je n’y resterais pas je n’ai pas envie de me retrouver dans cette espèce d’usine à saucisse. Je sui un artiste, moi ! » Et Norman Jewison s’est pointé en ville pour faire le casting du film de Fiddler on the Roof, et il voulait que je lise un rôle et je l’ai fait bien que je me ne croyais pas bon pour le personnage. Et puis il voulait que j’aille à Hollywood pour un essais et je me suis précipité chez Bally pour m’acheter des mocassins blanches. (Rires) Mocassins blancs ! C’est évident qu’au moment je voudrais être une star sans me rendre compte à quel point c’était fort. Et c’était seulement quand l’effet S&H s’est produit et on me faisait les louanges style « on a pas vu mieux depuis l’invention du fil à couper du beurre » ou « tu gagne tant d’argent, j’aimerais en faire tant » qu je me sui rendu compte à quel point j’ai voulu ce succès. On a beau dire ‘je gagne beaucoup’ et les gens vous font la fête et on se dit, ça me va, j’en prendrais pour le moment, je ferais tous qu’il faut, je signerais les autographes etc. car on est formé par notre société pour y croire. On nous fait croire que le succès, le fric, les signes extérieurs de richesse sont notre identité. Et avec l’age, et si on a la chance, on se rendent compte au fur et à mesure que ce n’était que l’hasard et ceci ne nous donne pas notre identité. Nous ne sommes pas ceci ou cela, ce n’est pas l’argent ni nos possessions qui nous fait exister. Nous sommes tous le même. Nous sommes ces animaux conscients, avec le don de la compassion et pour nous-mêmes et pour les autres. Nous avons tous les mêmes besoins, les mêmes, envies, nous ce que voudrions le plus, et ceci malgré de nos actes, nos métiers que ça soit architecte, acteur… c’est d’être présent. Je joue au tennis, et pour un moment je sors de moi, je me reconnais pas, tous me coups sont bons et WOW j’y suis, je suis présent pour moi-même. Je vois une fille et elle me regarde ; elle sourit, je souris et sur le coup j’oublie tout. C’est le coup de foudre. Je suis là dans le moment. Je peint un tableau et me perd là-dedans. J’écris ou je travail dans le jardin ou je lave la voiture ou bien je fais la vaisselle et je m’y investis. Je ne pense plus de mes envies d’être ailleurs, ou d’où je puisse être ou même ou j’étais, je suis dans le moment…car quand on est dans le moment nous sommes en paix et on est bien. On peut l’appeler l’amour, ou être en présence de Dieu, choisissez votre définition, mais il s’agit de ce qu’on veut, dans ce moment de conscience nous nous sentons en communication avec notre existence, de notre vitalité et c’est bon. On se sent centré. Donc si vous êtes acteur, ou n’importe que vous fassiez,…. et voilà mon petit harangue sur le façon dont on est formé par notre société. On croit à l’argent, aux possessions, que le succès est son propre but et qu’il nous donnera notre identité et le pouvoir de s’aimer, mais ce n’est pas vrai. On peut raconter des millions d’histoires pour illustrer ce point et vous me diriez « Oui, mais mec, tu vois, c’est facile pour toi, regardes où tu es » Bon tout le monde a les mêmes peines, la même sentiment d’être perdu, et d’avoir perdu, on a tous les mêmes peurs et chacun de nos a son propre façon d’en faire face à cette réalité qui nous nie le maîtrise de notre mortalité. On est tous le même mais les situations sont relativisés. J’ai suivi mon chemin, en tant d’artiste, d’une personne, d’être humain. J’ai pris au cœur le plus important des leçons que j’ai pu trouvé et il s’agit de ceci, autant que je continue d’apprendre et de poser les questions sur mon identité et pourquoi je suis là, ce que je fasse n’aura aucune importance aucune car j’ai la chance d’être en communication, je suis un homme, je suis présent, j’ai la possibilité… (Il s’adresse à quelqu’un avec un chien) -Comment s’appelle-t-il ? -Nitro -Quoi -Nitro -Nitro, il ne l’est pas à ce moment, il dort (Vers une autre personne qui lève la main) -Oui -Pour le record. Je m’aime et j’avais envie de le dire. -Tout le monde s’aime -OK -On peut également se détester, avoir peur de soi-même. On est un mélange. -pas vraiment - Vous vous aimer vraiment ! (Rires) Bon un de ces jours je pourrait me cacher dans une armoire, et puis sauter devant vous en disant « aha, tu vois, là » Il me semble que vous voulez dire que vous vous aimer et en plus vous avez envie de vous aimer, et ceci est très cher et c’est important de l’admettre. Donc, posez-moi encore une question, voyons la durée de ma réponse. (Rires) Oui -Pourquoi êtes vous devenu réalisateur ? Bon, mon père fut architecte, et je disais beaucoup que je l’aurais pu en devenir, si mon père n’en était pas un. Puis quand je faisais S&H – et j’ai un Master en réalisation, j’avais fait un peu de théâtre mais je n’avais pas assez de patience – bon quand on travaillait sur S&H je n’étais pas très content. Je ne voulais pas faire une série télé, et me suis retrouve plein dedans et je cherchais d’en échapper et puis je me suis rendu compte que sortir n’était pas possible. Et je me suis également rendu compte que le film et l’univers du réalisateur (son terrain), quant à la télévision c’est plutôt les producteurs qui ont le pouvoir…le théâtre, c’est le domaine de l’acteur, on est sur scène. Pour le réalisateur d’un film il faut gérer pas mal de choses. On fait les prises de vue, on enseigne et on travaille avec 100, 120 voir 200 personnes et on essais de partager sa vision et de faire progresser le travail dans sa propre direction. On fait le montage, on choisi la musique et dans tous ces domaines il y a constamment quelque chose à apprendre, car on vous montre toujours quelque chose de nouveau, de l’inédit pour vous. Donc dans le monde du film il faut que je m’en occupe de beaucoup de choses, et j’aime ça. Je l’aimais plus que jouer. En effet deux mois je le suis retrouvé devant un carrefour de ma vie. (S’adressant à l’audience) « C’est pas bon quand l’assistance s’en va » (rires) « Ca veut dire que le spectacle est mauvais. « « Ah (rit) ça va » Il crie assez fort « je fais deux heures de route » Tous le monde rit) En tant de réalisateur on peut faire pas mal de choses et ceci m’interpelle. Bon, je disais, il ya deux mois j’ai eu la possibilité de participer dans une pièce à Broadway. Et me voilà devant un choix de diable. D’une part je voulais y aller car je savais que je le ferais très bien, et c’aurait été une vraie expérience de me revisiter après tant d’années sans jouer car il n’est que depuis peu que je reviens au métier, ça fait 17 ans. Et puis je me suis décidé de ne pas y aller parce que j’aime trop la créativité et je me plait d’écrire et d’être producteur et réalisateur et remettre en marche une carrière dans les films (une lutte de 6 ou 7 ans maintenant) donc je me suis mis à apprendre écrire les films etc. (A une personne dans l’audience : « Ca va, chef ?) - oui c’est cool -Bon parce que je voulais me rassurer que votre main ne glissera pas quand vous êtes… Bon voilà. Oui ? Vos réalisations de S&H, Bloodbath et Terror on the Docks, votre style me semble beaucoup différent des autres épisodes. Vous essayais quelque chose ou bien…. No bon Bloodbath c’était au sujet de ? On vous a enlevé et vous étiez prisonnier au zoo Oh oui, le zoo ! S’agit de mon premier…je ne voulez ne pas le confondre avec un autre épisode. C’étais mon premier épisode et tous le monde attendait que je me casse le figure (rire) Je vous le dis, ils se sont dit « il se croit réalisateur. » Je dirais que c’était vraiment le cul qui mordait la chaise. Je faisais tous pour m’en sortir, c’est tout. J’ai regardé le travail de beaucoup de réalisateurs, mais moi, je voulais juste m’en sortir. Et là on a une image dans sa tête et on fais son mieux. C’est peut-être évident. Vous vous souvenez de Terror on the Docks ? [Note, elle s’est trompée de épisode, il s’agit de La Corvée] Je m’en souviens. Bon Hutch sera en voiture et vous êtes ailleurs et la caméra dans une autre position et la prise de vue fut à travers de la voiture. Superbe et très différent. Chacun a ses propres sensibilités Les vôtres furent les meilleurs Merci. Certain réalisateur n’ont pas l’œil de photographe. Ils demandent au chef opérateur de créer les prises de vue. Il y a des réalisateurs qui sont moins bien vis-à-vis les acteurs, d’autres font très bien la politique. C’est comme ça qu’ils ont leur travail ; ils font de la politique avec le studio, les producteurs etc. Donc il y a tout sorte de réalisateur. Je suis puriste. Je crois que bien faire le métier il faut savoir tout – je fait très mal la politique. Mais j’ai toujours aimé la photographie, manipuler la caméra etc. Je me fascine de faire l’impact à l’audience sans que l’on le sache. Regardez les films de nos jours. Les films qui sortent des studios à ce moment vont à toute allure, le montage est fait pour donner un rythme. Voyez, si je me mets à discuter avec vous, on tournera une scène, on peut faire la prise de vue sur vous pendant un moment, puis c’est moi l’objet de la prise de vue et si notre discussion ce concentre sur la situation mondiale ou se portait sur un sujet très lourd, ceci marchera très bien. Mais si on voulait que l’audience soit plus stimulé, on voulait leur engagé la curiosité ou le suspense… (Une personne quitte la salle) Et en voilà un autre qui s’en va Et en voilà un autre qui s’en va (rire) J’ai une réunion Non, vous n’échappé pas facilement chérie. (Rires) …bon on peut faire un montage plus vite (il claque les doigts) plus vite encore et encore et voilà on crée une tension. Pour les scènes d’action il faut avoir beaucoup de coupures ou changements de point de vue, car il faut que l’audience aie le sentiment que au moment du crash ou le mec saute de l’immeuble (il secoue les mains) tadaaaaah ; (Puis il parle très lentement) Ce…n’est…pas…comme…une …scène….d’amour (rire) ; c’est plus vite, il faut transmettre tous ces rythmes. Quand on travailla sur S&H il y avait une évolution technique très intéressante. Au début la caméra principale fut le Mitchell, elle fut très lourde et on s’en est servi pendant les années à Hollywood. On ne pouvait pas la déplacer. Elle fut grande, maladroite ; on pouvait la mettre sur un dolly [les rails] ou se servir d’une grue et donc si vous regardez les films de l’époque quand il fallait que la tension monte, la caméra s’est déplacée est le montage devient de plus en plus vite. Puis sont introduit les nouvelles caméras – les Panaflex. <elle fut moins lourde, tout à coup on pouvait faire déplacer la caméra, on pouvait la montée et maintenant il y a la Steadycam et la pogocam enfin bref les nouveautés … (Il montre une femme dans l’audience qui dort) elle dort (rire) Gotcha… Bon toutes ses nouveautés font en sort qu’on puisse faire bouger la caméra, faites la bouger etc. Donc maintenant on fait bouger ma caméra et fait d’avantage de coupures et il y a les effets spéciaux et hop on augment le volume pour faire tellement fort que l’audience s’apprête que quelque chose arrive. C’est intéressant qu’avec ces nouveaux appareils quand on voudra tirer l’attention sur un moment du film, on arrête tout. On s’avançait bbabababababa et plus vite plus vite dadadadadad et puis STOP ; et pour un tout petit moment (il se penche vers l’audience et fige son regard) l’audience, ils se penchent, ils se penchent et ils écoutent. Il faut pas durer trop car sinon on les perd. Mais c’est très intéressant de voir comment des nouveaux appareils faisaient changer les techniques. Les gens ont oublié qu’ils sont les images qui bougent (moving pictures), ça veut dire que le film passe par l’appareil, il traverse l’optique ; quand on tourne il tourne aussi. Donc en est en mouvement et même si la caméra ne bouge pas on cherche toujours du mouvement. Quand la caméra ne bouge pas c’est ce que je l’appelle un mouvement vertical. On attend une action les yeux des acteurs, l’histoire elle-même, les émotions, les sentiments des personnages. Et la caméra est là, immobile mais quelque chose se passe. On l’appelle l’émotion. C’est important. Suivant… Etait-il difficile de vous habituer à la célébrité ? Comment c’était de m’en habituer ? Pour moi ce fur horrible. Je ne comprenais pas pourquoi on en faisait autant de brouhaha. Je m’ai rien compris, et il fallait les années avant de comprendre. J’ai habitude de dire depuis les années, et ceci m’explique pour moi, « On crée les dieux afin de les manger » si vous prenez le temps d’y réfléchir, c’est le cas. Tu vois quelqu’un célèbre et t’as envie de son autographe, de sa photo, un vêtement, il faut lui toucher, on se dit « j’aimerais en avoir un morceau ». Au risque de s’enfoncer dans la religion…le Christ, l’hostie, le corps de Christ c’est la même chose… « Nous créons nos dieux afin de les manger » Et ça veut dire quoi ? Ca veut dire sue nous avons ce peur énorme de la mort, la mortalité, peur de comment nous passons notre vie en sachant qu’on va mourir, et donc on crée les héros afin qu’ils nous remplacent pour confronter la peur de mourir, cette peur de l’impuissance, du danger, et eux, ils en sont vainqueurs. On est au World Séries de Baseball, le score et à trois et deux, match nul, dernière du neuvième, le gars en position de batteur et sous tant de stress va-t-il fixé le bal, va-t-il le frapper tellement fort qu’il sort du terrain ? Si oui, c’est un héros ! Tiger Woods, son putt de merveille de dimanche. C’est de ces gens qui ont du succès que nous créons nous héros car ils sont vainqueurs de notre peur commune de la mort, du danger. Je n’avais pas envie d’être cette personne. Je n’ai rien compris. Comment, en regardant, mon travail ces gens pourraient ils… il y avait un avant première de S&H aux studios de la Fox. J’ai dit « heureusement ceci ne deviendra pas une série » et après l’émission de la première épisode j’ai dit à David « Dieu merci ils n’ont pas commandé plus que treize épisodes » (rire) Je ne me sentais pas digne de cette adulation et il c’était comme un mauvais trip. Vraiment. Je le détestais il ce n’était que il y a cinq, dix ans que j’ai pu l’accepter et me dire « bon, ce ne s’en va pas, Ok, moi j’y suis et si je puis partager et apprendre et enseigner à partir de ceci, ça ira » Je suis plus âgé que la plupart de vous, j’ai vécu pas mal de choses et ça me donne certains atouts. Beaucoup de mes propos sont de style « oui ce ne m’arrivera jamais » comme vous dites à vos parents, mais moi je suis idéaliste, un romantique , un rêveur et je crois que certains de mes mots vont faire effet sinon aujourd’hui peut-être d’ici dix ans, si votre mémoire marche toujours, la mienne non, et vous vous diriez « qu’est-ce qu’il a dit , oh mon dieu ce qui vient de m’arriver, c’est … » Vous n’êtes pas obligé de comprendre maintenant, je profite de ma position de faire couler toutes ces idées. Oui, monsieur A votre avis, quel est le rôle des médias dans l’idée de la célébrité, les médias et le publique, la poule et l’œuf ? Comme je vins de dire le publique ressent un besoin de créer les célébrités, créer ses dieux. Je me souviens de l’époque ou le magazine ‘People’ mettait à la une une star par mois. Maintenant on ne suit plus. J’ai baissé les bras, et si je suis invité à une soirée (ce n’est pas souvent) je suis capable de demander à quelqu’un « et vous, vous faites quoi dans la vie ? » (Rires) Ce n’est pas de tout politiquement correcte ! Donc c’est un besoin pour le publique, pour nous tous donc on les invente et on les cherche. Il faut comprendre, les médias c’est du business. La télévision est le domaine des producteurs et elle existe pour une seule raison – vendre du savon. Elle le fait avec les histoires qui vous touchent, ou en donnant l’impression de vous faire rentrer dans la vie des autres. Monsieur Trucmouche fait rénover sa maison ou ils se fait recoiffer ou n’importe quoi d’autre chose. N’importe quelle réalité, une histoire vraie dramatisée, la comédie, n’importe, ils s’en servent pour vendre leur produit. Et trop souvent, les vendeurs sont aussi ceux qui vous imposent les émissions. Et c’est pour cette raison que la télévision, avec tous ses atouts de miraculeux, est devenue un outil très adroit et très dangereux aux mains du business et des politiciens. On regarde le JT, on se croit regarder le JT, mais ce n’est pas le cas, c’est de la divertissement, toute est divertissement de nos jours. Prenez ou le journal de New York « Six meurtres aujourd’hui. Cinq accidents ; une maison brûlée; une femme retrouve un doigt dans son plat de chili » Je veut dire, ce ne s’agit pas de l’éducation, ça ne vous remonte pas la morale, son seule effet c’est de vous engager la curiosité, vous faire spéculer sur la vie d’un autre. Vous roulez et un accident vient de se produire, on ralenti « et si c’était moi ? » mais on ne se dit pas ça on se dit « oui, regarde-moi ça » (Sonnerie de portable) j’espère que le mien ne se mets pas à sonner, ça serait trop amusant. » Donc, comment trouver le bon équilibre entre les deux. Comment équilibrer nos envies et les demandes des médias. Et voilà la lutte, entre notre côté à la recherche d’un bonheur spirituel et l’autre qui ne cherchent que le bonheur matériel. Et cette lutte se produit chez chacun de nous tous les jours. Je vais vous raconter une histoire, car c’est un point assez intéressant à retenir au sujet de raconter les histoires. L’idée vient d’un livre « Les origines du théâtre » je l’ai lu à la fac et je m’en souviendrais toujours, car je le trouve très bien. L’hypothèse est le suivant. L’homme préhistorique vient d’inventer le feu, il est assis dans la noire…. (À une personne, « vous inquiétez pas Dynamite, venez.. ») Bon il passe pas mal de temps dans la noire devant le feu, avec ses copains et les bruit de tous les animaux dehors qui aimeront rentrer et manger nos hommes. Ils ont peur. Ils tremblent, ils sont tout nu, donc rien pour trembler là-dedans, mais ils tremblent (rire), puis l’un d’eux prend une caillou et il la frappe contre une autre (Paul en fait démonstration avec sa bouteille d’eau), avec sa main et il y a effet sonore. Cool, c’est cool. Un autre se dit aussi que c’est cool donc il fait ceci (Paul frappe la bouteille contre le mur en faisant les « uh uh »). Ils passent la nuit à en faire, et c’est bien. Ils ont fait quelque chose par hasard, mais il y avait un effet de plaisir. Mille ans plus tard, il se trouve maintenant quarante familles dans la même grotte. Ils ont trop manger du tigre aux dents de sabre, ils sont fatigués ils veulent dormir. Personne n’a envie de dire ‘uh uh’ ni de frapper les cailloux contre le mur. Donc ils désignent quelqu’un pour le faire à leur place. C’est le Shaman, le Prêtre, le Rabbin, le Conteur. Cette personne leur raconte les histoires pour nous rappeler que notre peur des animaux dehors dans la noire. Conter est un acte très sacré. Nous faisons honneur à nos Conteurs, et quand d’autres font vivre ces histoires nous leur faisons honneur car ils nous rapprochent à l’histoire contée. La Bible, c’est les contes, et il est important de s’en souvenir quand on essais de trouver l’équilibre entre la commerce des médias, notre besoin collectif de ramasser de l’argent, d’être en sécurité et confortable, d’être propriétaire, de créer les biens pour nous faire plaisir. Et l’autre côté qui nous oblige, vraiment on se sent obligé de raconter l’histoire, me la retrouver et de la vivre…. (À un membre de l’audience : vos jambes marchent toujours ? bougez-les un peu) Suivant ; monsieur Je suis sûr que vous seriez d’accord quand je dis que beaucoup de filmes et divertissements sont de la merde. Et je pense qu’il n’est pas à tout le monde de vouloir raconter une histoire et la donner le statut d’un art sacré. Combien de gens à Hollywood, et dans les médias sont vraiment motivé par une grande envie de le faire. C’est plutôt le business…………… J’ai déjà, dit que chacun à ses propres envies. Certains se voient obligés de ramasser de l’argent, d’autres courent après la célébrité, d’autre veulent être la plus belle et pour d’autres c’est la manipulation des autres. Je dirais que pour savoir le pourcentage des gens il faut se regarder et se demander quels sont mes vraies envies, car ils changent et ils se modifie par rapport avec le moment. Un gars rentra chez lui, il ramassera pleine d’argent et pouvoir et puis tout à coup il se dira « Ca ne marche pas pour moi, je vais travailler avec les enfants en Ruanda » Chacun suit son propre chemin. Il y aura toujours une lutte entre nos différentes envies. Et puis il y a Gandhi qui dit « ne fais pas mal à personne » Trouver, chercher la vérité mais ne fais pas mal. Oui, vous Quel est le rapport entre auteur et réalisateur – si il en existe un ? Wooooooooooo (rires) ….on attend quoi du réalisateur ? Ca fait maintenant six ou sept ans que j’écrive. Avant je faisais les modifications. Et puis en tant que réalisateur je me suis dit, moi aussi je peux le faire. J’avais fait de la poésie et d’autres choses, je pensais, je croyais j’étais toujours en train de modifier les dialogues pour S&H. Puis je me suis mis à l’apprendre. Le théâtre, bien que c’est le domaine des acteurs et aussi bien le domaine des auteurs. Ses mots sont gravés dans la pierre. Avec la télévision, les producteurs, tout le monde écrasent le travail de l’auteur en tout moment. Le film c’est le réalisateur qui commande et l’auteur se plie à ses demandes. Mais ceci n’est pas à dire que l’idée originale de l’auteur, le monde qu’il imagine, la spécificité et l’individualité de ses visions et sa passion de création ne dure pas. Je pense vraiment que quand en tant de réalisateur je travail avec l’auteur (et je l’ai fais plusieurs fois) ou j’étais co-auteur d’un scripte qu’on essais de faire démarrer. Je fais autant que possible avec l’auteur et puis soit on se trouve au moment ou l’auteur ne peut pas aller plus loin ou soit c’est moi qui entend et parler les mots des personnages. Ce n’est pas facile, des fois impossible au meilleur des mondes on collabore. Deux têtes font mieux qu’une. Si vous voulez, deux points de vue sont mieux qu’une seule ; souvent l’autre vous donne les moyens de voir ce que vous ne pouvez pas voir. Mais le voyage de base de l’auteur du moment où naissent ses idées et il les met sur le papier un grand valeur. Je me dis souvent au moment du casting d’un film – pas pour les acteurs mais aussi pour l’équipe - chef opérateur, stylistes etc. ceux qui par leur créativité font le filme, je me dis que si j’ai la chance d’identifier le fors profond de ce filme ça va forcement évoluer. On commence avec un Chevrolet mais au fin cette un Ford. Les filmes s’évoluent. Au début on travail sur filme ‘x’ et au fin c’est devenu film ‘y’, et il faut avoir la marge de manœuvre afin que ceci soit possible car c’est le pellicule qui bougent, il passe par l’optique, les tableaux qui bougent. C’est fluide, il bouge constamment comme la vie. Si on est capable d’identifier le fors intérieur, le figé tout le monde aura sa propre idée de l’intention du filme. Chacun apportera sa propre nuance, un élément différent pour la danse, la fête. Donc pour le réalisateur, quand l’équipe et rassemblé, comme disait Hitchcock, quand les plans sont fait et tout le monde réuni c’est au réalisateur d’assurer que tout le monde fait son travail et de ne pas confondre l’intention avec le représentation. « C’est pas comme ça que je l’imaginais. Pas comme ça. Bonne idée, j’y n’avais pas pensais. Faisons le ! Tu veux qu’on mette la caméra par là ? On essais. C’a l’aire vraie ? Ca marche ? » On est toujours en train d’apprendre et donc je me demande si je fais l’honneur à l’étudiant que je suis mais aussi à l’enseignant. J’apprends quelque chose ? Suis-je à la recherche de la vérité ? Monsieur La télé réalité s’impose de plus en plus c’est peut être d’ailleurs pourquoi je n’ai pas d’agent pour le théâtre… S’agit-il d’une question sur vous-même ? Non, ce n’est pas sur moi. De votre avis, on va où ? Je pense que les gens ont besoin de voyeurisme parce que avec les ordinateurs et la télévision et les avions le monde s’est rétrécie et si l’on veuille ou pas nous comprenons, une personne en Iraq et ses motivations (au moins nous croyons pouvoir le faire) il existe une idée d’une commune mondiale et ceci a les résultats intéressant. Ce qui se passe c’est qu’au même temps qu’il nous rapprochent de plus en plus, et donc on doit se sentir plus à l’aise, en effet le résultat est plutôt une animosité, une peur de savoir « Qui suis-je ? En quoi suis-je spécial ? En quoi différent ? » Donc les gens se font les piercings et les tatouages. La télé réalité nous permet de regarder par la fenêtre de la chambre ou le salon de chez Monsieur Trucmouche et sentir deux choses. En premier « oh ils ont les mêmes sentiments que moi » et en deuxième il nous permet d’agrandir nous fantasmes de célébrité comme eux ; « Moi aussi je peux le faire. Je serais ceci, je ferais cela. » Ai-je répondu à votre question ? Eh bien non. Ce n’est pas, non je veux dire que il me semble que vous dites que la télé réalité n’a pas de finalité.. Elle n’a pas de finalité. Elle s’évoluera elle fera une mutation vers un autre forme et puis un autre et la narration des histoires en fera le même et puis les deux se confondront et puis Peut-être j’essais de dire que finalement il s’agira de regarder les mises à morts des individus. Oui, Je pense que les exécutions en publique viendront à l’écran ; Pour moi, vous savez, j’ai toujours dit, un moment donné il ne suffit pas de voir l’accident de route ou une bagarre à mains nues ou un mec se fait tabasser à mort. Finalement les gens vont demander. Il y a une paradoxe bizarre car à la fois on réclame haut et fort une moralité pour la société et pour l’individu mais au même temps ceci est à l’origine de plus de permissivité et l’atmosphère par rapport avec l’expression des peurs et de montrer leur pouvoir….bon c’est encore d’autre chose. Pensez-vous que ceci touchera l’art de l’acteur ? L’art de l’acteur restera mais pour moi jouer et plutôt, et il ya des arts spécifique à la geste, la voix la création d’une illusion, mais ce qui est vraiment intéressant c’est que l’on ne met pas la masque, on l’enlève. C’est trouvé ce qui est en vous pour cous donner le pouvoir de toucher les autres « oui, je comprends vos sentiments » donc il y aura toujours ce besoin et je crois vraiment que jouer au théâtre et l’arène où on apprend son métier, on ne peut pas l’apprendre devant la caméra. Mais la caméra peut nous aider devenir plus honnête, meilleur. Oui, pour moi c’est ça. Donc pour en finir. Quand vous réaliser, et avec le passage de temps, comment faites-vous pour qu’un acteur donne son mieux, le processus est-il changé ou voyez vous un constant ? Il n’y a pas de constant parce que chacun a son niveau de formation de ses capacités etc. Quand vous (Annette) vous m’avez questionné sur le tournage sur les quais, l’histoire fut celle d’un mec qui prend en otage une grande mère et sa petite fille (la fille a 20,21ans) et nous en prenons conscience de la situation. Puis Hutch s’introduit dans la maison disant qu’il est paramédic et puis j’arrive et tout fini avec les balles. Ce fut une expérience très intéressant car la comédienne qui campa la fille (elle s’appelle Kitty Harrold) joua très bien. Ce fut son premier rôle et j’avais pris la décision de tourner ce scène finale dans le salon, quand Starsky arrive enfin…les bobines de [+/- 300 mètres ] mille pieds, une scène continue de huit ou neuf minutes. Donc il y avait une caméra sur David et aussi une sur la grand-mère et une autre sur le mec et pendant que je me suis occupé de tout ceci Kitty vient me voir en disant « Comment ferais-je, je ne sais pas faire » Et je la rassura « t’inquiète pas, tu feras très bien » elle sera bien car elle n’avait pas de l’art et enfin quand j’ai tourné sur elle je lui demanda « comment vas-tu ? » et elle se répéta « comment faire ? Je ne sais pas faire » et je dis « c’est bon. Action . Fais le. » Et parce que elle n’avait pas d’art elle a perdu totalement les boules ; et ce fut la réalité que je cherchais car le personnage ne savais pas quoi faire non plus. Il s’agit de travailler avec quelqu’un qui n’a pas d’art. On peut prendre quelqu’un qui est en possession des connaissance de l’art et qui a aussi le vocabulaire et on peut leur dire….il n’ya pas longtemps je tournais avec Sly Stallone et James Caan. Sly n’avait aucun contrôle et je lui disais, « ne fais rien ici, d’accord, rien » et il disait « vraiment ? » et je lui dis « oui, rien » puis après un moment je lui dis de jouer le scène comme un gosse de 17 ans et il faisait woooooooo. Il avait l’art, il avait la capacité de faire les modifications requises. Ceux sont deux extrêmes. Voyez, si on travaille avec une personne dotée du vocabulaire, on peut leur dire tu en fais trop, je crois pas ce que tu fais etc. et la situation s’évolue. On apprend toujours. Il y avait les moments ou j’étais vraiment fier car j’ai tiré d’un acteur une performance extra et puis on va au montage et je dis au chef de montage ‘Qu’est ce qu’il fait lui !’ Et ce fut mon erreur. Je l’avais forcé vers quelque chose que n’avait pas l’air de vérité.
Voilà, c’est le but de mes questions ? Quand vous travaillez sur le plateau êtes-vous en mesure de voir les résultats ou devriez vous attendre le ‘rush’ La plupart de temps on voit les résultats toute de suite, mais on peut se tromper. Bon depuis dix quinze ans il y a l’assistance par vidéo [APV]. On voit tout le temps les réalisateurs qui s’en servent – je l’utilise - mais ce n’est pas bon. Quand on travail sur un moment pleine d’émotion ou très intense et il ya les sentiments qui y jouent énormément pour moi il vaut mieux s’asseoir à proximité de la caméra (devant ou ci-dessous) et regarder dans les yeux des acteurs, mais le plupart de temps le réalisateur se met devant l’APV et il regarde son écran et on ne voit pas grande chose car ta tête n’est que grande comme ça et les yeux sont petits. Autre temps il faut fermer ses yeux et écouter. Il est possible d’entendre la vérité d’une performance. Il faut écouter, et écouter bien car le danger existe de s’imposer son idée de la performance – surtout si l’on est aussi acteur. Oui Comment équilibrer le temps passé avec la famille et les amis ? Eh bien, dépend beaucoup à quel point on est occupé. Le travail de réalisateur prendre tout son temps. Il faut vraiment s’entraîner. C’est comme si on allait faire l’ascension d’une montagne, on se prépare sur le plan physique, émotionnel, intellectuel, car dès le début du tournage, on va travailler seize heures par jour puis il faut aller voir les prises du jour et puis vous dormez peut-être quatre ou cinq heures et puis c’est le réveil du matin et il faut reprendre le travail. Et puis d’habitude on tourne dans les conditions météo affreuses, le froid, le chaleur, le vent, la neige, parce sue ces conditions sont à l’origine des effets lumineux pour avoir le plus de drame. Tourner à l’extérieur à LA à midi ne suffit pas. Donc on s’entraîne et on se prépare. Ceci prend un temps très important. C’est un métier qui domine tout et il y a pas mal de couples qui ne survivent pas l’épreuve car on ne peut pas se consacrer à sa famille. De nos jours qui est votre acteur ou actrice préféré(e) ? De nos jours ? Bon. C’est une question difficile Il a y des gens divers qui font les choses divers. Je ne sais pas, je trouve que Johnny Depp est très bon acteur, il est excellent. Benicio Del Toro est un gars très intéressant. Sean Penn aussi, au moins sauf quand il est en phase « je souffre ». Je ne fais pas ceci très bien car vous savez je vois quelqu’un… comment s’appelle-t-elle ? Joan Allen elle joue dans ‘Upside of Anger’ elle et superbe. Le mec dans ‘Fever Pitch’ je me souviens pas de son nom, Fallon, Jimmy Fallon - extra ! Et vous avez admiré quelqu’un en particulier ? Oui il y avait un tas de gens dont je voulais être. Et il y avait les gens que je trouvais, vous savez, Lawrence Olivier, mais on le voyait plutôt comme grand acteur mais en vérité il fut grand technicien. Il ne fut pas grand acteur, ce fut un acteur de feuilleton devenu grand technicien. Pour moi c’est le même pour Bobby de Niro et Meryl Streep. Ils on du grand talent et ils sont arrivés au moment ou on les met dans une pièce avec n’importe sui et ils font toujours le même numéro. Ils stimulent et ils donnent les réponses. Pour moi c’est le travail d’un technicien. Pour un acteur c’est courageux de se laisser aller devant la caméra et puis trouver avec l’autre le truc qu’il faut car à partir de ce moment où on ne réfléchit pas mais on se dit « Quoi alors ». C’est comme beaucoup de fois dans mon travail de réalisateur, je laisse tourner la caméra et ce ne serait qu’au moment du montage que j’élicite cette petite émotion et c’est cela que l’audience verra et il dira « cool », et il ne se rendent par compte. Mais pour l’acteur c’est l’arrivée au point que j’appelle ‘le crochet’ on a toujours envie d’aller jusqu’au point où en se retrouve en difficulté et cherche la sortie et cette lutte, la caméra la voit. C’est comme si on demande à Brando concernant ‘On the Water Front’…vous connaissez ce filme ?....Il faut le voir, c’est terrible ce filme. Brando joue le rôle d’un boxeur qui n’est jamais arrivé au top, il n’eut jamais l’opportunité de se, présenter au titre et il se retrouvent en bagarre avec un gang des quais, il monte la passerelle. Tout le monde lui demanda ‘ Mon dieu, mais comment faisait vous pour faire, sur quel idée travailliez vous. C’était terrible. ! Comment l’avez-vous joué ?’ et sa réponse fut ‘je travaillais sur le fait que le maquillage fut tellement inconfortable.’ (Rire) Car le moment lui appartint et il y travailla et sur la réalité de la situation. Vous verrez pas mal de bons acteurs de film, et s’est très frustrant quand on est vedette invitée dans une série de télé. On prépare la prise et le gars parle et parle c’est un « schmo » [mot yiddish = con] et … « comment va ? » (Vers un membre de l’audience) « J’aime vos ongles de pieds, c’est très bien » et puis tout à coup la caméra tourne et il se lance et « bam », il est présent. Au même temps celui qui essais d’apprendre se dit « je dois me préparer, je me détends, allez donner moi un peu de temps » Et ainsi fait la suite. Et le vrai professionnel, comme dit Spencer Tracy, superbe acteur de filme, « Fais ton scripte et ne bouscules par les meubles » Ca veut dire, soit présent en tant d’acteur et ce qu’on fait c’est de progresser à travers de son travail, c’est une expérience hautement sensuelle ; pendant les deux ou trois mois de tournage d’un filme ou bien ma semaine de tournage pour la télé, on continue cette progression et on se concentre sur ses émotions à certains moments donnés… « Je n’ai pas envie de travailler aujourd’hui » « Mes cheveux sont mauvais » « J’ai mes règles » Il m’arrive ceci, cela et je veux dire n’importe ce qui se passe et quand ça tourne moi je dirais à l’acteur « Laissez tourner. Comment tu te sens maintenant ? » « Je ne sais pas, bon ça va. Et bien ça va » mais s’il continue de croire qu’il n’arriverait pas « Je ne peux le faire » « C’est bon, il faut rester avec ce sentiment. Je m’en fiche mais restes avec le sentiment. Ok joue la prise. » Car ce qui se passent vraiment, et là je reviens sur mes propos de toute à l’heure, quand ce moment t’appartient, être devant la caméra, c’est à ce moment là ou la caméra t’aime. Et c’est le moment où tu dis la vérité. Possible que tu ne sens pas bien. Si j’avais un nickel pour chacune de mes prestations au théâtre où les gens sont venus vers moi après et je dis « Je n’ai jamais joué aussi mal de ma vie ? Merde je suis mauvais, je ne sais pas faire. Quelle idée de croire que j’en suis capable ! » Et eux ils me disent « T’étais super. Je ne t’ai jamais vu jouer aussi bien !’ Car moi, pendant toute la présentation je m’efforçe d’arriver au but. Et l’audience ne fut pas au courant, il regarda ce gars qui souffre et il dit « waow » (Rire) La leçon est importante, très importante. Intervention d’un membre du personnel de La sierra « Ceci nous mène au fin car nous n’avons plus de temps » Oui J’espère que tout le monde est content avec l’intervention. Merci Paul C’est moi qui vous remercie FIN
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